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Page:Courier Longus 1825.djvu/15

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bouvier de là auprès. Le bouvier vint : il eût bien voulu avoir une corde à lui tendre, mais ils n’en purent trouver brin. Par quoi Chloé déliant le cordon qui entouroit ses cheveux, le donne au bouvier, lequel en dévale un bout à Daphnis, et tenant l’autre avec Chloé, tant firent-ils eux deux en tirant de dessus le bord de la fosse, et lui en s’aidant et grimpant du mieux qu’il pouvoit, que finablement ils le mirent hors du piège. Puis retirant par le même moyen le bouc, dont les cornes en tombant s’étoient rompues toutes deux (tant le vaincu avoit été bien et promptement vengé), ils en firent don au bouvier pour sa récompense, et entre eux convinrent de dire au logis, si on le demandoit, que le loup l’avoit emporté.

Revenus ensuite à leurs troupeaux, les ayant trouvés qui paissoient tranquillement et en bon ordre, chèvres et brebis, ils s’assirent au pied d’un chêne, et regardèrent si Daphnis étoit point quelque part