Page:Courier Longus 1825.djvu/156

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autant qu’il cherchoit Chloé. Gnathon même ne le poursuivoit plus depuis qu’il l’eut reconnu non seulement beau, mais fort et roide jeune garçon ; si cherchoit occasion propre pour en parler à Astyle, et se promettoit que le jeune homme lui en feroit don, ayant accoutumé de ne lui refuser rien. Toutefois pour l’heure il ne put, car Dionysophane et sa femme Cléariste arrivèrent, et y avoit dans la maison grand tumulte de chevaux, de valets, d’hommes et de femmes ; mais en attendant qu’il le trouvât seul, il lui préparoit une belle harangue de son amour.

Or avoit Dionysophane les cheveux déja demi-blancs, grand et bel homme d’ailleurs, et qui de la disposition de sa personne eût encore tenu bon aux jeunes gens ; riche autant que qui que ce fût des citoyens de sa ville et de meilleur cœur que pas un. Il sacrifia le premier jour de son arrivée aux divinités champêtres, à Cérès, à Bacchus, à Pan, aux Nymphes, et fit un festin à toute