Page:Courier Longus 1825.djvu/170

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seroient suffisante lignée, et venant celui-ci après tous, le fis exposer au maillot, avec ces bagues et bijoux, que je croyois pour lui ornements funéraires, plutôt que marques destinées à le faire connoître un jour. Mais fortune en avoit autrement disposé. Car mon fils aîné et ma fille moururent de même mal en même jour ; et toi, Daphnis, par la providence des Dieux, tu nous as été conservé, afin que nous ayons plus de support en notre vieillesse. Pourtant ne me hais point, mon fils, de t’avoir fait exposer ; ainsi le vouloient les Dieux. Et toi, qu’il ne te fâche, Astyle, de partager ton héritage ; car il n’est richesse qui vaille un bon frère. Aimez-vous, mes enfants, l’un l’autre, et quant aux biens, vous en aurez de quoi n’envier rien aux rois. Je vous laisserai grandes terres, nombre de gens habiles à tout, or, argent, et de toutes choses qu’ont les hommes riches et heureux. Mais je veux que mon fils Daphnis en