lèse-manuscrit, je me moque fort qu’après cela on la trouve bonne ou mauvaise.
Qu’on examine donc si le mérite d’avoir complété, corrigé, perfectionné cette version que tout le monde lit avec délices, et donné aux savants un texte qui sera bientôt traduit dans toutes les langues, peut compenser le crime d’avoir effacé involontairement quelques mots dans un bouquin que personne avant moi n’a lu, et que jamais personne ne lira. Si j’avois l’éloquence de M. Furia, j’évoquerois ici l’ombre de Longus, et lui contant l’aventure, je gage qu’il en riroit, et qu’il m’embrasseroit pour avoir enfin remis en lumière son œuvre amoureuse. Vous pouvez penser la mine qu’il feroit à M. Furia, qui le laissoit manger aux vers dans le vénérable bouquin.
J’ai l’honneur d’être, monsieur, etc.
Tivoli, le 20 septembre 1810.
P. S. Est-ce la peine de vous dire, monsieur, pourquoi je ne vous envoyai ni le