Page:Courier Longus 1825.djvu/341

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cet auteur un texte lisible. Puis, Amyot, lorsqu’il entreprit cette traduction, qui fut de ses premiers ouvrages, n’étoit pas aussi habile qu’il le devint dans la suite, et cela se voit en beaucoup d’endroits où il ne rend point le sens de l’auteur, par-tout assez clair et facile, faute de l’avoir entendu. Il y a aussi des passages qu’il a entendus et n’a point voulu traduire. Enfin, il a fait ce travail avec une grande négligence, et tombe à tous coups dans des fautes que le moindre degré d’attention lui eût épargnées. De sorte qu’à vrai dire, il s’en faut de beaucoup qu’Amyot n’ait donné en françois le roman de Longus ; car ce qu’il en a omis exprès, ou pour ne l’avoir point trouvé dans son manuscrit, avec ce qu’il a mal rendu par erreur ou autrement, fait en somme plus de la moitié du texte de l’auteur, dont sa version ne représente que cer-