Page:Courier Longus 1825.djvu/344

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en fera-t-on un crime à quelqu’un qui, voyant les fautes d’Amyot changées plutôt que corrigées par ses éditeurs, aura entrepris de rétablir dans cette traduction, avec le vrai sens de l’auteur, les belles et naïves expressions de son interprète ? Un ouvrage, une composition, une œuvre créée ne se peut finir ni retoucher que par celui qui l’a conçue ; mais il n’en va pas ainsi d’une traduction, quelque belle qu’elle soit ; et cette Vénus qu’Apelle laissa imparfaite, on auroit pu la terminer, si c’eût été une copie, et la corriger même d’après l’original.

Nous ne savons rien de l’auteur de ce petit roman : son nom même n’est pas bien connu. On le trouve diversement écrit en tête des vieux exemplaires, et il n’en est fait nulle mention dans les notices que Suidas et Photius nous ont laissées de beaucoup d’an-