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L’ÉTOILE DE PROSPER CLAES

Ô puéril candeur ! Si on lui avait pardonné !

— Louis ! Louis ! Mon brave petit Louis ! soupirait-elle dans les bras du jeune homme en couvrant son front meurtri de baisers éperdus avec une prudente et amoureuse pitié…



Et tout le monde fut heureux — approximativement heureux…

À présent, sortis des coulisses, nos jeunes embusqués et tous ces véloces décampeurs dont la panique avait ailé les talons, revenaient parader sur la scène en costume d’Artaban :

— Ils m’amusent beaucoup, disait Prosper Claes à son ami chien ; mais qu’ils deviennent un jour trop remuants et notre « Journal de Guerre » leur sera d’une lecture plutôt désagréable…

— Pensez-vous, mon bon Maître ? répondait l’excellent Tom, qui était vraiment une personne ; m’est avis qu’ils s’en moqueront pas mal ! Leur âme n’est-elle pas imperméable à la honte ?

— Tu as raison, mon brave… Au fait, ce n’est pas leur faute d’être des pleutres, de ne redouter rien sinon les dangers, comme dit ce drôle de Panurge. Laissons-les donc en repos… D’ailleurs, ils sont déjà tous décorés !…


FIN