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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/134

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FERDINAND MOSSELMAN

Cette fois, l’enfant se tordit dans une vraie crise.

— Mon Dieu, s’écria la jeune femme, partez, papa ! Il va gagner quelque chose !

Elle eut une inspiration : d’un coup de genou, elle redressa l’enfant afin qu’il reposât seulement sur son bras droit et, fouillant sous sa jupe, elle trouva une sucette qu’elle enfonça prestement dans la bouche du petit.

Aussitôt, Albert s’arrêta de crier.

— Vite, maintenant, dit Adolphine.

Et, franchissant l’escalier de marbre, elle entra dans le salon.

La bonne-maman Kaekebroeck, Mme Timmermans et M. et Mme Rampelbergh, qui faisaient une partie, laissèrent tomber les cartes en poussant des exclamations. Tout le monde se leva ; on s’empressa autour du poupon qui sourit gentiment de ses pâles yeux bleus.

— Mais bonjour Alberke !

Les femmes détaillaient chacune de ses performances, se récriaient d’admiration.

— Mon Dieu, quel bel enfant !

— Oh ! il n’est pas gros, avouait modestement