Et se tournant vers la bonne Mme Platbrood qui, étalée sur un fauteuil, les mains croisées sur le ventre, jouissait de son enthousiasme :
— Comme vous avez bien fait de lui donner de bons professeurs ! C’est que Mlle Hermance possède un vrai talent ! Quelle différence avec ces dames pour qui le piano n’est qu’un autre « ouvrage de mains » !
— Vous êtes beaucoup trop indulgent, se défendit la jeune fille ; j’ai fait un tas de… floches. Demandez un peu au Président des Cadets…
— Non, non, Petite, déclara Joseph, tu as joué comme un ange. Et puis, le vrai pianiste fait toujours des floches… Regarde Rubinstein !
— Mais, dit M. Platbrood en s’adressant à Dujardin, vous savez le piano pour en parler si bien ?
— Ma foi, Major, répondit-il avec bonne