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LE MARIAGE D’HERMANCE

tout d’abord, puis m’enthousiasma à tel point que je ne prétendis plus jouer autrement, au désespoir de toute ma famille qui augurait mieux de mon oreille. J’en étais venu à me dire que ça devait être ainsi, que ce monastère était un vieux monastère, et sa cloche une vieille cloche à tout faire, qui avait bien le droit d’être un peu fêlée. Ma foi, quand j’y pense, je m’approuve encore, le romantisme n’avait rien à y perdre… Je dois avouer pourtant que cette explication satisfaisait peu de monde ; cette traduction libre d’un texte musical faisait hausser les épaules de pitié à tous ceux qui ne voulaient pas comprendre qu’on eût voiler une… floche avec une histoire. Un jour, on me défendit tout net de jouer les Cloches du Monastère. On en avait assez. Et comme j’en avais moi-même plus qu’à suffisance, je me le tins pour dit sans trop de révolte. Je jetai mon Monastère aux orties…