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LE MARIAGE D’HERMANCE

Cette affection pour la vieille ville était un sentiment atavique qui lui venait certainement de ses aïeux maternels ; la vieille maman Vermeulen l’entretenait toujours vivace et l’augmentait par les récits qu’elle faisait à son petit-fils ; lui seul pouvait les aimer et les comprendre. Une tendresse spéciale l’unissait à cet enfant que personne n’aimait chez lui : sans doute lui ressemblait-il beaucoup trop de caractère et de visage ?

Tel était donc Pierre Dujardin, jeune homme doux, positif, sans passions et sans rêves, voué à des besognes modestes, vivant autant que possible en dehors de sa famille et du monde, partageant ses loisirs entre sa grand’mère et quelques camarades, bureaucrates comme lui, dont il appréciait la rectitude d’esprit et le cœur serviable.

En somme, un garçon heureux, mais heu-