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LE MARIAGE D’HERMANCE

Les Dujardin recevaient assez fréquemment et avec apparat, dans l’espoir de marier promptement leur fille.

Ces dîners, où ils déployaient toutes les richesses de leurs buffets, étaient le cauchemar de Pierre, qui y assistait en automate à peine articulé et s’ennuyait à mourir au milieu de ces convives éphémères, réunis là non point par l’attrait d’une sympathie mutuelle, mais uniquement pour satisfaire aux obligations mondaines.

Le gala d’aujourd’hui assemblait dans la salle du premier étage une trentaine d’invités appartenant aux diverses classes de la haute bourgeoisie bruxelloise. C’étaient des douairières, des vieux messieurs, des couples entre deux âges, quelques officiers et tout un lot de