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LE MARIAGE D’HERMANCE

sentiment vulgaire que son mari lui reprochait avec amertume comme un restant de bas bourgeoisisme.

On comprend donc qu’elle rougit de jubilation quand le vieux chevalier de Berghe, qui lui avait jadis fait la cour, et s’émouvait encore en voyant se soulever les masses puissantes de sa poitrine, s’écria enthousiasmé :

— Tant pis, chère Madame, si je commets une faute de goût, cela ne m’empêchera pas de proclamer que voilà d’admirables truites !

— Vous trouvez ! repartit la belle dame en coulant à son adorateur un regard tout chargé de tendre gratitude. Savez-vous bien qu’elles nous arrivent du fin fond des Ardennes ?

— En effet, déclara M.  Dujardin, qui trouvait l’information trop incomplète pour sa vanité ; elles ont été pêchées aujourd’hui même dans le Néblon qui traverse notre parc