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LE MARIAGE D’HERMANCE

Elle se vantait d’ailleurs de ne pas savoir ce que c’est qu’une cuisine, prouvant ainsi la grande distinction de sa nature.

Placée à l’un des bouts de la table spécialement réservé à la jeunesse, elle jasait déjà avec une volubilité vertigineuse, contant au petit-fils du chevalier de Berghe ainsi qu’à un jeune avocat mondain, ses derniers bals et ses prochains tennis.

Jolie, la figure fine et d’une grande fraîcheur de teint, Mlle Dujardin était en gracilité ce que sa mère était en force. Pourtant, elle eût été plus séduisante sans de froids yeux gris qui donnaient de la dureté à sa physionomie et surtout sans cette perruque ondulée qu’elle superposait à sa chevelure à la mode Henri III ou Aztèque. Rien d’aussi prétentieux ; on se navrait en pensant au pauvre diable chargé de construire chaque jour ce postiche ridicule.

Mlle Adrienne n’avait aucun fond sérieux