chambre, avec le ferme propos de se retirer dans ses appartements.
Comme il traversait une petite pièce encombrée d’un pêle-mêle de bibelots bêtes et de mauvais tableautins, il trouva sa sœur postée devant une Vénus de Milo égarée dans ce capharnaüm.
Mlle Adrienne, le face à main braqué sur la déesse, parlait art au milieu de ses cavaliers servants :
— Franchement, disait-elle, je ne comprends pas qu’on fasse tant d’histoires pour cette Vénus à laquelle il manque tant de choses. Il paraît qu’elle est très belle… Eh bien, moi, je trouve qu’elle a une taille de paysanne ! Voyons, l’on dira tout ce qu’on veut, mais cette femme-là serait incapable de porter un costume tailleur !
Alors, Pierre se sauva, appelant le courroux d’Aphrodite sur cette pécore.