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Page:Courouble - Le roman d'Hippolyte (La famille Kaekebroeck), 1927.djvu/40

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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

— Cette petite chose, dit Vonette en désignant la breloque, hein, c’est une médaille ?

— Justement, repartit Hippolyte avec un grand sérieux, c’est une médaille de bonne conduite, tu comprends !

Et soudain, la petite fille qui saisissait l’ironie, cacha sa figure dans le cou du jeune homme :

— Oh, merci mon petit parrain chéri !

Mais il se faisait tard et le soldat, rajustant sa tunique, se préparait à prendre congé quand Georgke, Léion et Cécile reparurent tout à coup dans le salon en poussant des cris de joie. La vue d’Hippolyte en uniforme de lignard les remplissait d’admiration. Aussi, les adieux furent-ils difficiles.

— Allons, brusqua le jeune homme en décrochant toutes ces petites pattes, laissez-moi, je dois rentrer à la caserne !

Ils voulurent descendre avec lui, encore que la rageuse Yvonne prétendît être seule à le reconduire :

— C’est mon parrain ! C’est mon parrain ! criait-elle, pâle de jalousie, en bousculant tout le monde.

Thérèse souriait, appuyée sur la rampe du palier :

— Bien des compliments chez toi, mon cher garçon !