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LES CADETS DU BRABANT

lui avait pas réussi jusqu’à présent. On le raillait de tous côtés ; jusque parmi ses propres musiciens, il rencontrait un mauvais vouloir, une hostilité systématique. Quant au public, les concerts des Cadets du Brabant le laissaient sans enthousiasme ; pour lui, il n’y avait pas assez de grosse caisse « la nedans » et dès lors il se détournait de cette musique sans tapage.

Oui, c’était là le grand grief que l’on faisait à Verbeeck, le vrai motif du discrédit où étaient tombés les Cadets.

Malgré tout, le bonhomme s’entêtait, résolu à ne faire aucune concession à l’enragée musique de foire ; et il eût infailliblement succombé au milieu des risées philistines si Joseph n’était survenu.

Celui-ci, dévôt aux vieux maîtres, se montra animé du même zèle que Verbeeck à propa-