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LES CADETS DU BRABANT

— Hé, voilà Ferdinand ! s’écria tout à coup Adolphine. Psitt, psitt !

Mais le jeune président, tout entier à sa musique, continua son chemin sans lever la tête.

— Oh que c’est mal, soupira Thérèse avec un gros chagrin ; il ne veut pas seulement faire un petit bonjour aux enfants !

Maintenant la procession défilait, lente et recueillie, sous les yeux ravis des gamins et des gamines. Les voiles blancs des demoiselles se gonflaient mollement sous la brise et semblaient un brouillard matinal glissant au raz de la rue comme sur une rivière. Les immenses bannières alternaient avec les madones et les statues de saints que de vigoureux garçons, ruisselants de sueur, portaient sur des brancards et balançaient en cadence sous les accords déjà affaiblis de la Cécilienne.