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LES CADETS DU BRABANT

reprises, ils avaient décliné les bons offices du colonel Meulemans qui s’offrait en médiateur, peut-être sous l’inspiration d’Adolphine ou de Thérèse. Non, ils n’éprouvaient aucune envie de se « remettre ensemble », entêtés tous deux dans leur rancune qui restait correcte, sans colère, et ne se traduisait d’ailleurs que par une affectation de ne jamais parler l’un de l’autre, non plus que s’ils n’existaient pas.

Au mois de février de l’année suivante, la mort de Mme De Dobbeleer — la grand’mère de Mosselman, chère bonne femme tombée en enfance — ne devait point les rapprocher davantage : Joseph, tout en déplorant la perte que faisait son ancien ami, ne crut pas devoir écouter le premier élan de son cœur ; il borna ses condoléances à l’envoi d’une carte de visite impersonnelle et suivit