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LES CADETS DU BRABANT

figures joviales et leurs fortes exclamations wallonnes. Ils fraternisaient avec tout le monde, obtenaient grand succès par leurs lazzis de terroir et leurs claques dans le dos, au profond dépit du farouche poëlier Mannebach dont personne n’écoutait les déclamations saugrenues.

De même, les petits mots de M. Rampelbergh qui se promenait, sardonique, entre les groupes, tâchant d’amorcer les brocards, ne faisaient point fortune et se perdaient dans le branle-bas général.

Il n’y avait plus de griefs en ce moment. C’était la trêve ; tout semblait oublié aujourd’hui dans l’enthousiasme et l’attendrissement des adieux.

Au milieu du tapage qui se renforçait de minute en minute, Mosselman, posté là-bas à la tête du convoi, s’entretenait avec les