Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
LES CADETS DU BRABANT

mie bouleversée de sa femme, ne t’inquiète donc pas ! Que diable, je ne pars pas pour le Congo ! J’achèterai ce qui me manque, à Cologne…

Mais l’heure s’avançait. Les conducteurs passaient en criant :

— Allons, Messieurs, en voiture !

Alors Joseph souleva le jeune Alberke et l’embrassa sur les deux joues ; puis, approchant de la bonne qui portait la petite Hélène, il tendit les bras à sa fillette bien aimée. Mais la gamine, déjà énervée par le bruit des locomotives, se rejeta vivement en arrière, épouvantée à l’aspect de la casquette de voyage dont son père était coiffé. Et tout le monde s’égaya. Et Joseph, tel Hecktor sur les remparts d’Ilion, ôta sa casquette mouvante et la remit à Cappellemans, tandis qu’il baisait la petite fille, maintenant rassurée et joyeuse.