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LES CADETS DU BRABANT

En renouvelant les anciennes formules de l’orchestre de plein air ; en épurant le répertoire de ces platitudes qui semblent avoir été composées par des nègres ; en recherchant plutôt la grâce d’expression, le charme d’une exécution où la force n’emprunte jamais rien à l’odieux tapage ; en élargissant sans cesse l’intelligence et le cœur de ses musiciens, la Lyre du Brabant a rehaussé le prestige de l’Harmonie. Elle l’a sortie de son indigence et de ses trivialités ; elle a rendu la vraie musique sensible au vulgaire.

Aussi bien, elle atteste devant tous que notre petit peuple, dont si volontiers l’on plaisante la lourdeur et la rusticité par delà certaines frontières, est doué instinctivement pour tous les arts, et qu’il n’en est peut-être aucun, de par le monde, qui cache tant de