Continuez seulement mon cher Van Camp.
Et il ajouta d’un air détaché :
— Tout à l’heure, à la fin de la séance, je prononcerai quelques paroles.
Aussitôt, le chef escalada l’estrade et se mit à distribuer les parties d’orchestre en faisant de multiples recommandations à chacun des musiciens. Puis, regagnant le pupitre, il leva son bâton, fléchit légèrement sur ses jambes et commanda l’attaque.
Cela débutait par un gros accord en double ronde, suivi d’un poétique prélude à la manière des valses de Strauss. Mosselman, anxieux et ravi tout à la fois, ne pouvait en croire ses oreilles. Pourtant, il s’étonna de l’intrusion du trombone dans cet adagio initial destiné à décrire les timidités, les exquises rougeurs de la jeune demoiselle en face du cavalier qui vient la convier aux