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Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/81

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LES CADETS DU BRABANT

au coin du plus candide optimisme, une voix aiguë, railleuse perça tout à coup le tumulte joyeux :

— Hé, hé, meijnheer de Président, les Vieze Cadeies ne sont pas encore par terre, saiez-vous !

C’était M. Rampelbergh qui, prudemment dissimulé derrière les gros cuivres, venait de se dresser sur le plus haut gradin de l’estrade. Mosselman l’avait complètement oublié, celui-là. À sa vue, il ne put retenir un mouvement de dépit : il lui était infiniment désagréable de penser que ce loustic avait entendu toutes ses petites rodomontades présidentielles, car il le savait discret comme un coup de canon.

— Ah ça, lui dit-il avec une colère concentrée, qu’est-ce donc que vous faites ici, vous ? Vous m’aviez formellement promis de