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LES DEUX CROISIÈRES

foule des émigrants, troupe bourdonnante, aux costumes variés de districts inconnus.

Cette fois, sous l’impulsion d’une force neuve, les chargeurs déploient une ardeur extraordinaire. Ils voient la fin de la rude besogne ; leur vigueur en est toute ranimée.

Et le Pennland impatient de la haute mer, fait entendre un ronflement continu. Sous le flux, sa coque s’est élevée, apparaît à présent presque au niveau du quai.

La marée monte et la passerelle, appuyée sur le pont, devient une forte rampe…

Le chargement est terminé.

Une foule, qui s’est encore épaissie, encombre le quai, attendant le signal du départ.

J’embrasse mes amis et, très ému, un peu chancelant, je monte à bord.