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LES DEUX CROISIÈRES

Il riait toujours ; pour me braver, il m’entraîna vers l’étrangère malgré mes efforts pour le retenir.

— C’est Elle, mais c’est Elle ! criai-je à voix basse, effrayé maintenant des conséquences de mon défi.

Nous étions arrivés à quelques pas de Valentine, qui, violemment émue, bien sûr, se rencognait dans sa guérite d’osier.

— Hé, dit Reynaud à voix haute et répétant à son tour mes cruelles paroles du premier jour, Valentine est loin d’ici. Elle s’amuse. Elle continue ses études de comparaison entre beaucoup d’hommes. Regrette-t-on une femme que l’on peut mépriser ?

— Malheureux ! m’écriai-je comme dans les drames.

Valentine s’était déjà redressée : d’un geste brusque elle se dévoila et passa devant mon ami pétrifié de stupeur.

L’aventure avait été foudroyante.