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Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/88

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LES DEUX CROISIÈRES

Il eut un geste las pour me rassurer ; puis, arrachant sa toque de loutre qui lui échauffait le front :

— Mon Dieu, s’écria-t-il en se pressant les tempes, cela m’a fait une telle secousse !

— Hé, fis-je en continuant de vider ma valise, nous en subirons bien d’autres… Attendons le Golfe !

Mais lui, sans relever ma méprise :

— Là-haut, sur le pont, une passagère, grande, la tête entourée d’un voile de gaze…

Surpris du ton angoissé de sa voix, je le regardai ; il était très pâle, plus pâle que de coutume, avec quelque chose de hagard dans les yeux :

— Eh bien ?

— Eh bien, je crois que c’est Elle !

— Elle ! qui Elle ?

Je ne comprenais pas. Soudain, j’éclatai de rire :

— Elle ! Elle ! Ah mon pauvre Jean !