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DE M.  ET Mme VAN POPPEL

Ils parlaient des fleurs, des oiseaux, du soleil ; ils parlaient de tout, sauf d’eux-mêmes, bien que leurs âmes ne fussent remplies que de leur tendresse.

Ils entrèrent dans le bois ; sous le calme et odorant feuillage, la contrainte qu’ils sentaient tous deux les quitta par degré. Ils prirent tout de suite par un layon qui longe la grand’route. Ils étaient seuls. Alors, hardiment, François passa le bras autour de la taille de son amie et c’est lui qui parla le premier :

— Ah, Pauline, comme j’ai eu du chagrin à cause de vous ! Non, personne ne saura jamais le croire !

Elle le regarda avec ses grands yeux limpides :

— Et moi, François, je ne faisais plus de bien, tellement que j’étais malheureuse !

Ils devinrent très verbeux ; ils se contaient