Aller au contenu

Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
Mme KAEKEBROECK À PARIS

voie commençait à s’encombrer ; les « sales gamins » justement redoutés de Léontine, y faisaient des incursions de Peaux-Rouges. Dans leur poursuite, ils passaient à travers la rame de wagons dont ils s’emparaient au besoin pour les opposer comme des boucliers aux coups de leurs copains.

Ce manège commençait à déplaire fortement à Alberke froissé dans son amour-propre de locomotive.

Soudain, l’un d’eux renversa la petite Hélène. À cette vue, Alberke devint pâle de colère. Il poussa un cri et se rua sur l’agresseur qu’il bourra de toutes ses forces dans un accès de frénésie furieuse. Puis, avant que l’autre, surpris de cette attaque imprévue eût songer à se défendre, il se replia face à l’ennemi sur sa petite troupe, résolu à la protéger jusqu’à la mort.

Léion et Georgke Mosselman, effarés, tremblaient de tous leurs membres. Mais la petite Cécile, que l’inconscience du danger et