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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Et lentement ils contournèrent les haies qui enclosent les petits parcs d’arbustes du jardin français.

Le soleil baissait, mêlant un peu de rose à son or, mirant sa calme splendeur dans les vitres des grandes serres. L’air était doux, embaumé. Les bandes de moineaux rassemblés dans le feuillage, tapageaient une dernière fois avant de s’endormir. Mamans et bonnes pliaient bagages et remontaient le grand perron avec les bébés ; les promeneurs se faisaient plus rares.

— Voyons, fils, dit-elle finalement, tu n’es pas raisonnable. Pourquoi es-tu si triste ? Parce que tu vas quitter ta maman ?

La sensation de son bras passé sous le sien lui enlevait déjà une partie de sa peine. Mais il ne tenait pas à être consolé si vite de peur qu’elle ne le plaignît plus autant, qu’elle se pressât moins fort contre lui. Elle était si jolie, si mignonne dans son boléro écossais, avec son beau col blanc rabattu qui tranchait