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Mme KAEKEBROECK À PARIS

par le régime amusant de l’école, par la bonté du professeur et surtout par les récréations, il s’en allait à présent docile et sautillant, son cartable sous le bras.

Comme il était intelligent, il apprit tout de suite à cracher sur son ardoise et à l’essuyer avec son coude beaucoup mieux qu’avec la petite éponge pendue à la ficelle ; bientôt il sut y dessiner l’alphabet d’une « touche » un peu lente sans doute et fortement écrasée, mais dont les caractères massifs n’en étaient que plus lisibles.

Le soir, après le dîner, ventre aplati sur la table de la salle à manger, Alberke donnait des séances d’écriture pour sa sœur Hélène qui, également allongée sur la toile cirée de précaution, le regardait avec une curiosité admirative à travers le ruissellement de ses boucles blondes retombées sur son front.

Enchantée de ses progrès, Adolphine lui avait promis un beau calepin pour sa Saint-Nicolas. Mais Joseph n’était peut-être pas