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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/125

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Tiens, disait-elle avec humeur, si tu continues comme ça, le pauvre enfant n’osera plus seulement ouvrir la bouche…

— Tant mieux, s’écriait Joseph, je ne demande que ça, car pour parler comme il fait, je préfère encore entendre grogner les petits cochons. Ceux-là ont au moins leur groin pour excuse !

Et il attrapait les maîtres dont les oreilles n’étaient pas offensées par des sons aussi grossiers. Pourtant, il eut été si simple de corriger tout de suite cette élocution grasseyante et traînarde, cette prononciation « papeuse », cette langue diffuse, malpropre qui sortait de la bouche comme un vomissement !

Mais non, ils laissaient dire, n’étant pas choqués pour si peu. Au fait, est-ce qu’ils parlaient beaucoup mieux que leurs élèves ? Quoi d’étonnant alors que les générations se succédassent marquées de cette tare ignominieuse ? Ah, l’inventeur d’un sérum contre cette petite vérole de la langue !