Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
152
Mme KAEKEBROECK À PARIS

calier avec autant de hâte que le permettait l’embonpoint de sa ceinture.

Elle était un peu surexcitée, nerveuse à son tour :

— Mon Dieu, qu’est qu’il y a ? Est-ce qu’on ne dirait pas qu’on doit prendre le train… Ici, c’est toujours la même chose, il faut tout faire à la fois, coucher les enfants, se frotter, s’habiller et tout vite, vite ! Et toi, tu bois seulement ton café et tu fumes ton cigare… Ça est très facile !

Elle s’ajusta vivement devant la glace du porte-manteau sans cesser de maugréer :

— Pourquoi est-ce qu’on doit tant se dépêcher, je me le demande… Il n’est pas huit heures. On arrivera encore en avance chez Thérèse…

Elle avait pardieu raison et Joseph, déjà tout attendri de l’avoir brusquée, le reconnut tacitement en lui plaquant un baiser sur l’oreille :

— Och, dit-elle, feignant de se détourner