Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
154
Mme KAEKEBROECK À PARIS

Soudain, ils débouchèrent rue de Flandre et se reconnurent ; ici les lampes à arc du tramway et les becs Auer des magasins luttaient presque victorieusement contre le brassin céleste, refoulant les lourdes vapeurs qui tournoyaient en s’étirant autour des globes lumineux et montaient péniblement vers le ciel noir.

Les volets s’étaient déjà abaissés sur les grandes vitrines esthétiques de la corderie Verhoegen dont la caravelle dorée dégageait une douce lueur au milieu de la brume mouvante. Pourtant, un peu de lumière filtrait à travers les fentes du rideau de bois.

Ils frappèrent sur la porte en familiers de la maison et le vieux commis, qui travaillait encore dans ses livres, leur ouvrit aussitôt.

— Bonsoir Jérôme ! Toujours à la besogne ?

— Bé, que voulez-vous, Monsieur Joseph, on est en plein dans l’inventaire…

Il ficha son porteplume sur son oreille droite et avança des chaises :