Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
171
Mme KAEKEBROECK À PARIS

les vociférations sauvages de ces infernales machines hurlantes, les gramophones !

Et la température montait, chargée de relents de toute sorte.

Soudain, Adolphine cessa de parler. Joseph qui l’observait à la dérobée, remarqua que sa figure s’empourprait et pâlissait tour à tour ; au bout de la galerie, il n’hésita plus et prenant sa femme par le bras, il l’entraîna hors de la presse dans une tranquille oasis de charrettes anglaises et de voitures d’enfant.

— Eh bien, interrogea-t-il en l’installant contre une colonne, ça ne va pas ?

— Non, non, Cher, ça n’est rien, fit-elle en dégrafant son manteau, c’est la chaleur, vois-tu…

Mais ses traits contractés démentaient ses paroles. Tout à coup, elle posa la main sur la poitrine et murmura :

— C’est là… On dirait comme ça que j’ai quelque chose qui ne passe pas…

Et souriant avec effort par-dessus son malaise, elle hasarda d’un ton piteux :