Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
193
Mme KAEKEBROECK À PARIS

impatients de monter dans la salle du banquet, moins attirés toutefois par la gourmandise que par la curiosité du spectacle merveilleux promis à leur sagesse exemplaire.

On leur fit grande fête et ils se repurent de friandises de toute sorte. Puis, sur un signe de Joseph, grand ordonnateur, Adolphine et Thérèse s’éclipsèrent. Quelques instant après, trois coups retentissaient comme au théâtre et tout le monde se tut tandis que les enfants, vaguement effrayés, se réfugiaient dans le giron maternel.

Soudain, dans le silence impressionnant, les portes du salon s’ouvrirent, lentes, mystérieuses, et ce fut un éblouissement.

L’arbre flamboyait de lumières multicolores, de paillettes, et ses branches ployaient chargées de jouets innombrables. Devant lui, Hermance se tenait penchée comme une Sainte Vierge au-dessus d’une crèche grossière où reposait un petit Jésus vivant, mais un petit Jésus si gros qu’on n’en avait peut-