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Mme KAEKEBROECK À PARIS

et ne tenait plus en place. Profitant de l’animation générale, elle quitta la salle à manger pour se réfugier dans l’office. Là, elle se mit à frotter un carreau de vitre avec son mouchoir pour voir le temps qu’il faisait. La neige avait cessé de floconner ; dans le petit jardin, son épais manteau se dorait des lueurs que projetait l’illumination de la cuisine et des salles du rez-de-chaussée. Tout était blanc comme dans un conte de Noël, les vieux poiriers, les pelouses, les massifs de houx et de rhododendrons. Le ciel semblait moins bas et s’éclairait vaguement de lune. Le sol scintillait : le temps se mettait à la gelée.

Au milieu de ses préoccupations, la bonne ménagère restait présente : « il ne fallait pas oublier de dire à Colette de couvrir la pompe avec de la paille pour la nuit, sinon ça allait encore une fois crever comme l’hiver dernier. »

En ce moment une exclamation partit :

— Eh bien, Maman, où est-ce que tu restes… On te cherche partout !