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Mme KAEKEBROECK À PARIS

la langue et les manières lui apparaissaient tout à coup si différentes de celles de France.

Maintenant que la surprise de son retour était calmée et que l’on consentait à lui accorder quelque répit, il observait les gens avec des yeux écarquillés, voraces. Leur côté comique, leur grotesque, lui était pour ainsi dire révélé pour la première fois. Mais il ne songeait pas à en rire, étant trop jeune encore pour se moquer des ridicules : ceux-ci lui causaient plutôt une sensation pénible et il s’efforçait de les noyer dans la bonhomie, l’indulgence foncière qui était la grande qualité de son cœur et de sa race.

Comme il les voyait un peu délaissées par les fumeurs, il s’imposa le courage d’aller faire sa cour aux vieilles dames. Il lui tardait au surplus de mettre son amabilité française à l’épreuve.

Elle ne le trahit pas et c’est avec un empressement presque sincère qu’il aborda Mmes Rampelbergh, De Myttenaere et Tim-