« vous » lui était venu aux lèvres. Sans doute un secret instinct l’avertissait de se défendre contre elle-même, car l’élégance du jeune lycéen et ses tendres yeux l’impressionnaient plus qu’elle n’osait se l’avouer.
Elle balbutia quelques paroles mal arrangées :
— Mais, mais… Enfin, mon cher Hippolyte, je pense que c’est plus convenable à présent…
Il eut un petit rire crispé :
— Et pourquoi donc ? insista-t-il d’un ton qui s’efforçait d’être gai.
Mais elle esquiva la réponse :
— Attendez seulement, dit-elle, je vais vite chercher ce qu’il vous faut.
Elle courut au buffet de la salle à manger et rapporta une tasse toute préparée :
— Voilà, dit-elle avec sa jolie moue, j’ai mis dedans deux gros morceaux de sucre… Est-ce que c’est bien comme ça ?
Cette fois, il la regarda d’un air presque dur et répondit en butor :