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Mme KAEKEBROECK À PARIS

« vous » lui était venu aux lèvres. Sans doute un secret instinct l’avertissait de se défendre contre elle-même, car l’élégance du jeune lycéen et ses tendres yeux l’impressionnaient plus qu’elle n’osait se l’avouer.

Elle balbutia quelques paroles mal arrangées :

— Mais, mais… Enfin, mon cher Hippolyte, je pense que c’est plus convenable à présent…

Il eut un petit rire crispé :

— Et pourquoi donc ? insista-t-il d’un ton qui s’efforçait d’être gai.

Mais elle esquiva la réponse :

— Attendez seulement, dit-elle, je vais vite chercher ce qu’il vous faut.

Elle courut au buffet de la salle à manger et rapporta une tasse toute préparée :

— Voilà, dit-elle avec sa jolie moue, j’ai mis dedans deux gros morceaux de sucre… Est-ce que c’est bien comme ça ?

Cette fois, il la regarda d’un air presque dur et répondit en butor :