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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Avec sa brusquerie caressante, elle s’empara à deux mains de la main de son mari :

— Mais oui, dit-elle, je trouve qu’ils parlent presque aussi bien que toi !

Et elle s’efforçait de l’attirer à elle pour l’embrasser. Lui, résistait, faisait semblant de se fâcher :

— Grosse bête va… Voyons, lâche-moi, on nous remarque…

Voilà qui ne l’inquiétait guère. Elle continuait à lui faire de grands yeux terribles, dilatait ses narines, serrait les dents comme si elle maîtrisait une rage folle de le mordre. Elle était tout effusion. Les mots tendres et gais lui sortaient du cœur.

— Och, suppliait-elle en avançant la main, laisse-moi tirer une fois à ton cigare…

— Allons, reste un peu tranquille…

Cette fois elle menaçait.

— Si tu ne veux pas, eh bien je viens sur tes genoux !

Il ne savait que trop bien qu’il ne devait