Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
PAULINE PLATBROOD

parole et les regards insistants du malotru, n’adressait plus aucun signe à son pauvre ami.

Ah pourquoi l’abandonner ainsi aux témérités de ce bougre ! Sûrement il allait la compromettre devant tous !

Et blême, les yeux injectés de sang, François regardait les Rampelbergh, les Kaekebroeck, les Posenaer et jusqu’à cette bonne Mme Platbrood qui, confinés au fond de la loge, continuaient de causer et de rire avec M. Maskens !

Cette entrevue était donc concertée ? À cet affreux soupçon, Suske n’en put supporter davantage. Il se dit qu’il allait mourir s’il demeurait là… Il lança un dernier regard à Pauline qui ne répondit pas, et le cœur déchiré par les dents féroces de la jalousie, il se hâla sur la rampe de l’escalier, dégringola au vestiaire, sortit du théâtre en titubant, ivre de chagrin et de haine…