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Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/106

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PAULINE PLATBROOD

— Oui, répondit la bonne dame flattée, ça sont encore des vins qui viennent de chez Papa. Dans le temps il soignait si fort pour ça…

Soudain, brochant sur les conversations, on entendit une voix rude et sonore. C’était le farouche poêlier Manneback qui interpellait l’amphitryon trônant en grande tenue au milieu de la table entre Mmes Rampelbergh et Posenaer.

— Potferdeke, Major, clamait-il très ivre, on peut dire que vous avez de la chance ! Car sans moi, vous étiez par terre, et on ne serait pas tous ici à bien manger ! Est-ce pas vrai, Maskens ?

C’était une fine allusion aux manœuvres de la dernière heure, le jour du scrutin.

On ne réussit à faire taire l’impudent bavard qu’en lui versant coup sur coup plusieurs verres de vin qu’il but d’un trait, ce qui le plongea bientôt dans une demi-somnolence voisine de l’abrutissement.