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PAULINE PLATBROOD

petits « bleus » qui s’en retournaient doucement à la maison, le fusil sur l’épaule ! Ah son épée, son uniforme, sa gloire pour ne pas avoir un cheval !

Tout à coup il vit qu’on fermait les barrières, le pont s’ouvrait pour un train de bateaux. Et il leva les yeux au ciel, remerciant le Très-Haut de ce qu’il avait bien voulu que les ponts tournassent et leur permettre ainsi d’interdire tout passage…

— Allons bon ! s’écria le colonel Meulemans, ils sont dix bateaux à passer et ils manœuvrent à la gaffe ! Nous en avons pour une heure. Il n’y a plus qu’à faire volte-face…

Cette fois Platbrood respirait :

— Oh, dit-il en regardant avec sécurité l’immense train de chalands dont la queue s’allongeait par delà le mestbag, ça ne sera peut-être pas si long…

— Non, non, merci bien. Nous irons par le quai.