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PAULINE PLATBROOD

de l’Éducation, avec son cavalier accroché à la crinière.

Il y eut une grosse rumeur : toutes les commères, les mains aux joues, suivaient le drame en jetant des cris, cependant que le colonel Meulemans, piquant des deux, s’élançait au pourchas du major emballé.

 

Le lendemain on lut dans les gazettes :

« Hier matin, en revenant de la prise d’armes, le cheval de M. le major Platbrood s’est emballé dans la rue de l’Éducation. Il courait au triple galop, semant la terreur sur son passage quand, au milieu de la place du Vieux Marché-aux-Grains, un jeune homme sauta aux naseaux de la bête affolée et parvint à l’arrêter, après avoir été traîné sur une longueur de près de cent mètres.