Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
155
PAULINE PLATBROOD

autre. Et sans colère ni rancune, il comprit que cette Pauline-là ne l’avait jamais vu, qu’elle ne l’avait jamais aimé. Et il se sentait grotesque, lui pauvre plombier, d’avoir aspiré à cette fleur de paradis !

Pourtant il se rappelait ; un instant il l’avait tenue entre ses bras : les baisers de Pauline avaient brûlé ses lèvres et le feu en couvait encore au fond de son cœur…

Cependant les rideaux s’ouvrirent. C’était le troisième acte.

Il vit Werther, et cet homme aux lèvres frémissantes, sublime dans sa douleur, le tira un moment hors de lui-même avec ses cris de passion et de désespoir.

Il s’exalta, auna son âme à la sienne, et comme lui il voulait mourir.

Soudain dans un silence de l’orchestre, une