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PAULINE PLATBROOD

grandes feuilles historiées de décalcomanies, compliments des petits, tandis que sur les étagères des armoires, où s’alignaient la veille plus de trente peperkooks, il ne restait plus que des papiers graisseux avec des débris de melon confit et de printjes.

Aussi vers midi, les deux vieux, un peu las, furent-ils bien aises de goûter un instant de solitude. Ils déjeunèrent copieusement, de grand appétit.

Le repas terminé, Pauline sonna pour qu’on vînt desservir :

— Allo, Bonne-Maman, dit-elle sur un ton d’affectueuse autorité, il faut un peu vous reposer maintenant.

Et prenant le bras de la vieille dame, elle la mena gaiement au salon afin de l’installer dans son fauteuil, en face d’un beau feu de bûches.

— Na, fit-elle en l’embrassant avec tendresse, vous êtes bien ?