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PAULINE PLATBROOD

qui se passe à New-York ! Ça est trop loin. Et puis vous êtes bon, vous ! Parce que ça est sur la feuille, ça ne veut pas dire que ça est vrai…

Et il fonça sur les journaux qui n’étaient que tartines de sottises et de mensonges.

— Ah permettez, permettez ! déclara M. Platbrood, ne touchons pas à la Presse aussi cavalièrement ! La Presse, mais il n’y a pas de plus belle institution ! Grâce à elle nous sommes sortis du moyen-âge. La Presse c’est l’un des plus grands leviers du monde moderne, comme a dit Paul… Ah je ne reviens pas sur le nom, Paul… Paul…

— Paul de Kock, probable ? fit le droguiste, jouant une profonde sincérité.

— Non, non, répondit M. Platbrood, c’est un député, un ancien ministre français. Paul… Ah Paul Bert !

Et il continuait, gonflant la voix, développant de larges gestes comme à la tribune,