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PAULINE PLATBROOD

Dans sa joie Pauline battit des mains et sauta au cou de son père. Car elle s’était désespérée d’un refus qui mettait obstacle à tout un petit projet sentimental qu’elle avait imaginé avec le timide et amoureux François.

Mais pourquoi ce revirement subit dans les idées de M. Platbrood, l’homme grave, et doué de l’esprit de suite par excellence ?

Rien de plus mystérieux en apparence et qui fût plus simple en réalité.

Les élections se faisaient prochaines dans les cadres de la garde civique, et l’ancien voyageur comptait bien y conquérir le collet brodé en même temps que le bidet du majorat. Aussi, se prodiguait-il pour l’heure dans les grands estaminets de la rue de Flandre, où la longueur de ses phrases et sa bonhomie affectée en imposaient aux buveurs de bière et les charmaient tout à la fois.

Cependant Platbrood n’était rien moins que