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dans la meilleure voie pour arriver à la précocité, qui est appelée à jouer un si grand rôle chez nos animaux domestiques. Nous ne voulons pas dire par là que la race n’y soit pour rien, mais nous croyons, et les faits le confirment chaque jour, qu’elle n’agit que secondée par une bonne alimentation. On peut par des soins assidus, de tardive rendre une race précoce. Le prompt accroissement des veaux à l’engrais de toute provenance, en est la preuve irrécusable.

Pour se faire dans de bonnes conditions, l’élevage a besoin d’une nourriture abondante, choisie et variée. C’est dans les localités où se rencontrent ces avantages qu’il est le plus pratiqué, comme Bernos, Cudos, Bazas, Auros et le long de la vallée de la Beuve. Dans les autres communes, il est particulièrement exercé par les grands propriétaires. Parmi les animaux bazadais exposés au dernier concours régional de Toulouse, on pouvait admirer des élèves présentés par des exposants de la Haute-Garonne et nés au Nizan, chez M. Raymond Peyrusse, riche propriétaire de la contrée. Grâce à son zèle, les habitants de cette commune s’initieront aux saines pratiques de la zootechnie ou de l’hygiène. L’erreur du grand nombre, c’est qu’avec peu de ressources on tente à produire beaucoup ; on oublie le proverbe : qui trop embrasse mal étreint. Mieux vaudrait, si l’on ne peut convenablement élever pour le travail les jeunes sujets, bien les engraisser pour la boucherie. Le prix de la vente serait moins rémunérateur, mais aussi les dépenses bien plus légères. Toutefois, avant que ces principes ne soient suivis, il faudra attendre de longues années. Tant que dureront certaines exigences, il faudra bien les satisfaire.

À quatre mois, le veau ou la génisse commencent à ne plus téter qu’une fois par jour, à une heure fixe, le soir ou le matin, et ainsi jusqu’à ce qu’ils soient sevrés. Pour habi-