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Sélection. — La sélection consiste dans le choix des reproducteurs. Qu’on la pratique de famille à famille ; dans la race ou entre parents dans la famille même, on fait toujours de la sélection, à la seule condition que les reproducteurs soient choisis en vue du résultat proposé. Son application comporte nécessairement la pratique de la Consanguinité, qui n’en est qu’un complément. Les mariages consanguins sont assez en honneur dans le Bazadais. Un bon taureau s’accouple souvent avec sa fille. C’est le système in and in des Anglais, système auquel, d’après M. Dupont, il faut rapporter tous les progrès obtenus jusqu’à ce jour dans l’amélioration et la conservation de toutes nos races. La consanguinité favorise la tendance à l’engraissement ; on ne doit pas trop s’en plaindre à condition de rester dans de justes limites. Ce n’est pas tant l’aptitude au travail qu’on doit chercher à développer, c’est plutôt l’aptitude à la précocité, sans trop faire empiéter celle-ci sur celle-là. Il est du devoir du vétérinaire de réagir contre l’emploi de taureaux trop jeunes ; de tels sujets s’épuisent vite et ne donnent que des produits chétifs.

J’en dirai tout autant de ceux d’un embonpoint exagéré. L’état de graisse excessif émousse leur vivacité et leur énergie ; une propension au lymphatisme fait place à l’irritabilité nerveuse ; les organes générateurs tombent dans une véritable léthargie. Les éleveurs s’en plaignent souvent et avec raison. L’infécondité des femelles peut s’expliquer par cette seule cause.

Pour prévenir cet abus, il serait nécessaire de laisser le taureau moins actif. Le meilleur remède consisterait dans un exercice modéré et quelques promenades.

Croisements. — En règle générale, les races étrangères doivent être proscrites. Qu’adviendrait-il si, dans le but de